100% plaisir à Izel
Saule / Eosine / Doria D / Léa Bastien / Dan San / Gewalt / Neon Rust / UTO / Ada Oda / ...
Du rock, de la pop, du shoegaze…
L’accueillante bourgade d’Izel reste fidèle à son exigence et offre une affiche à haute valeur ajoutée. Le dimanche 25 juin, ce sont trois scènes qui vous attendent au Centre culturel. On commence par notre gros coup de cœur Eosine. Si tout va très vite pour la jeune formation liégeoise, les quatre musiciens -deux filles, deux garçons- sont prêts pour le grand saut. Ils savent où ils vont et maîtrisent déjà parfaitement leur projet sur scène. Projections, jeux de lumières aux effets psychédéliques, enchaînements, gros son de la section rythmique, tapis de guitares… On a rarement vu une telle cohésion chez un groupe belge à un tel stade de sa carrière. Le virage négocié sur le nouvel EP Coralline se fait aussi ressentir. Plus dur, plus rock, plus shoegaze, ce 4-titres produit par Mark Gardener (du groupe Ride, une sacrée référence) impose sa pertinence et sa complémentarité avec les premières compositions dream pop du quatuor emmené par Elena, chanteuse, guitariste et principale compositrice. C’est le meilleur concert belge que nous avons vu aux récentes Nuits Botanique.
Avec son single Dépendance, Doria D a été l’une des success-story des années Covid. Ses atouts? Une voix “cassée” qu’elle a transformée en arme de séduction massive, cette capacité à mettre des mots sur le ressenti de toute une génération, des influences pop organiques (elle compose à la guitare), une passion légitime pour les sons urbains, un naturel qui lui permet de briser la glace en quelques secondes et une simplicité rare. Elle nous revient avec de nouvelles chansons et une formule plus live. Que du bonheur. Outre le toujours impeccable Saule et Dan San dont le virage pop orchestral de l’album “Grand Salon” fait l’unanimité, on pourra voir aussi The Utopians, Léa Bastien ainsi qu’Ada Oda. Projet initié en 2020 par César Laloux (The Tellers, BRNS, Italian Boyfriend) et porté par le chant en italien Victoria Barracato (fille d’un certain Frédéric François), Ada Oda balance un rock binaire up-tempo. Le premier LP d’Ada Oda, “Un Amore Debole”, est sorti cet automne. Et c’est de la balle.
(Texte : Luc Lorfèvre, Moustique)